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Des projets pour développer le braille

04 Janvier 2017

"Comment vit-on, quand on est aveugle ou malvoyant, dans l’agglomération orléanaise ? En cette journée mondiale du braille, tour d’horizon des dispositifs existants."

"Agglomération d'Orléans
 
Des projets pour développer le braille
 
Des projets pour développer le braille Le Scrabble et certains jeux de cartes possèdent une version en braille, pour le plus grand bonheur de Gisèle Bouvier et des adhérents de l’association Valentin Hauy.? © photo éric malot
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Comment vit-on, quand on est aveugle ou malvoyant, dans l’agglomération orléanaise ? En cette journée mondiale du braille, tour d’horizon des dispositifs existants.
Six petits points, plus ou moins en relief selon les lettres, permettent aux aveugles et malvoyants de lire et de communiquer. Et de vivre au quotidien. Seul alphabet universel, le braille est mis à l'honneur à l'échelle mondiale aujourd'hui. S'il est rare de le croiser, le braille constitue un réel « outil d'émancipation », pour Michel Brard, conseiller municipal et communautaire, et vice-président des Aveugles et Amblyopes Val de Loire (nouveau nom de l'APADVOR). Cette association orléanaise accompagne les personnes déficientes visuelles dans leur vie de tous les jours. « Se déplacer, faire ses courses, s'informer, trouver un emploi… », énumère Michel Brard. « Une cinquantaine de personnes accompagnées en 2016 habitent sur Orléans. cela constitue 70 % des personnes sur tout le Loiret ».
 
Le document du mariage civil en braille
Si vivre dans une grosse agglomération peut paraître comme un challenge quotidien pour un aveugle, certains dispositifs sont mis en place pour faciliter au mieux le déplacement de ces personnes. Le mobilier urbain est aménagé dans les grands axes, comme rue de la République, où une bande en relief au sol accompagne le tracé de la ligne de tramway. « Les marques podo-tactiles se trouvent sur tout le réseau à présent », explique Aurore Méret, attachée de presse de Kéolis. « Le braille n'est pas utilisé, sauf pour des messages d'alerte, affichés à bord des rames pour signaler une modification dans le trajet », poursuit-elle. Accessible sur inscription, le service de TPMR (transport à la demande pour les personnes à mobilité réduite) est gratuit. Quant à la signalétique, un projet de modernisation est actuellement lancé par Orléans Métropole, en utilisant notamment le braille. « Nous avons beaucoup avancé au niveau des transports avec des marquages au sol et annonces sonores », constate Martine Arsac, élue en charge du handicap. « Des commissions d'accessibilité se déroulent au sein de la communauté entre les associations orléanaises et les techniciens pour améliorer le cheminement au sein de l'agglomération ».
 
Là où le braille refait surface, c'est du côté des supports d'information, quasiment inexistants à ce jour au sein des services d'Orléans Métropole. Or, récemment, des traductions ont été entreprises pour tous les documents administratifs, celui du mariage civil étant déjà en braille et utilisé.
 
Un apprentissage 
qui décourage parfois
Tous les aveugles et malvoyants ne maîtrisent pas le braille. L'apprentissage en décourage plus d'un. Gisèle Bouvier, présidente de l'association Valentin Hauy, est une experte en la matière. Elle donne même des cours de braille à l'ESAT de La Source. Au sein de son association, l'heure est plutôt aux activités : scrabble ( voir photo), tricot, atelier manuel… Mais également échanges de bons tuyaux. Détentrice d'un volumineux dictionnaire de braille (18 volumes pour le Larousse), cette femme est un pilier pour certains aveugles, devenus handicapés au cours de leur vie. Aliette Germain, membre de l'association également, n'est pas aveugle. Elle est le bras droit de Gisèle. Chaque jour, elle se rend compte de l'importance du braille dans la société. « Maintenant, les médicaments et beaucoup de produits alimentaires comme les paquets de pâtes, comportent des indications en braille ».
 
Lire et écouter
Côté loisirs et culture, le braille est quasiment inexistant de l'agglomération orléanaise. Si le FRAC est en train de signer une convention d'accessibilité avec la fédération des Aveugles de France les autres musées ne possèdent aucun dispositif en braille. Tout réside dans le son. « On fait des visites guidées, on profite des documents sonores », explique Gisèle Bouvier. Pour la lecture, la médiathèque possède quelques livres en braille.
 
Si l'alphabet de Louis Braille reste, de manière générale, peu développé, les dispositifs en faveur des aveugles et malvoyants se sont nettement améliorés à Orléans. Aliette Germain le confirme : « Si la ville a fait beaucoup de progrès depuis quelques mois, le Loiret reste un peu en retard par rapport à d'autres départements en termes d'accessibilité pour les aveugles, comme le Loir-et-Cher par exemple ».
 
Contacts. Aveugles Val de Loire, 17 rue du Coq-Saint-Marceau. Tèl : 02.38.66.11.65. 
Comité local Valentin Hauy, 5, rue des Grands Champs. Tel : 02.38.54.10.61.
 
Service TPMR de Tao : 02.38.71.98.85.
 
Anaïs Rambaud"